En la fête de Saint Georges le 23 avril, Patron des Scouts et Guides de France.
Venue rendre visite à mon aumônier des Guides de France, l’Abbé de Boisjolly,
dans un petit village perdu dans le fond du Berry, il était le prêtre référent de ce mouvement de scoutisme féminin auquel j’ai adhéré pendant de très nombreuses années. Ce prêtre avait l’habitude de recevoir ses Guides dans son presbytère pour les évangéliser.
Il m’avait consacré un moment important parce qu’il n’avait pas de rendez-vous prévu ce jour-là. Nous étions tranquillement installés dans son bureau à discuter quand soudain la sonnette retentit. Je me réfugiais rapidement dans la salle à manger attenante, attendant discrètement que la personne repartît. Je n’entendais rien de ce qui se disait dans son bureau. Enfin, le prêtre raccompagna la paroissienne à la porte d’entrée.
Mais cette brave femme s’est arrêtée dans le couloir, face à la porte de la salle à manger où j’étais installée et même au fond de la pièce, j’entendais distinctement la voix aigüe de cette personne. Or, elle s’est mise à lui avouer spontanément ses péchés. Le prêtre lui a conseillé de venir au confessionnal et l’a raccompagnée à la porte de la cure.
Puis, très gêné, il a ouvert la porte de la salle à manger.
Avant qu’il ait eu le temps de prononcer quelques mots, Dieu est intervenu. A 17 ans, ma mémoire était excellente ! J’ai senti descendre de ma tête, donc de ma mémoire, tous les péchés que j’avais entendus malgré moi, descendre au niveau de mes pieds et je les ai oubliés immédiatement.
J’ai pu rassurer le prêtre embarrassé que je venais d’oublier à l’instant même tous les péchés de sa paroissienne. A Dieu, tout est possible ! Quelle grâce ! Ainsi, je pouvais raconter cette histoire à mes jeunes en catéchèse et les tranquilliser par rapport au prêtre Confesseur.
Paroles bibliques :
« C'est ainsi que vous traitera votre Père céleste si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur... ». Auparavant Jésus avait dit : Mt, 18, 35 et Mt 6, l4-l5 ;
« Oui, si vous pardonnez aux hommes leurs manquements, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos manquements... ».
« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. » (Mt. 7, 1 à 2).
Comme me disait un aumônier du Berry,
un excellent prêtre, l’Abbé Jean-Baptiste Caillaud,
dans ce « petit », se reflète le visage du Christ.
Et à travers cette personne malade, c’est le Christ que je sers.
Le 4 juillet 2000, lors d’un pèlerinage de Jeunes à Lourdes, je suis animatrice, je vivrais pour la première fois l’Effusion de l’Esprit Saint.
Donc, le 4 juillet au matin, à quatre heures, je chante, je loue Jésus. Je fais de la louange avant l’heure. Jusqu’à mon lever, je loue.
Je renais par la visite de l’Esprit Saint. Je suis retournée comme une crêpe. La prière deviendra très importante.
Tout changera à partir de cet instant. La prière me devient indispensable, comme l’air que je respire. Ma souffrance était vive devant un mari qui s’enfonçait dans la dépression. […]
De Toussaint 2003 à Veillée Pascale 2004 :
L’Esprit Saint va troubler ma vie avec délicatesse. Il va s’inviter tous les jours de Toussaint 2003 à Pâques 2004. Il me réveille chaque nuit à quatre heures du matin.
Il m’apprend à prier. Je médite la Bible avec Lui et récite le chapelet, la prière que la Vierge Marie aime tellement, aux intentions qui me sont confiées. Je passe une heure à prier dans le salon pour respecter le sommeil de ceux qui dorment.
L’Esprit Saint m’éduque à la lecture de la Parole de Dieu et à la prière. […] Puis, j’aurai la grâce de me rendormir sans souci. J’attends l’heure de Dieu.
J’ai bien compris qu’Il me prépare à Le recevoir, à Son heure, même si la patience m’est parfois difficile. Je sais que la patience est un fruit de l’Esprit Saint. Je croyais en avoir !
L’heure de Dieu est arrivée à la Veillée Pascale 2004, le 10 avril.
Mais, ce soir-là, c’est Dieu qui m’a touchée en plein cœur par les mots de « me voici ».
Je Lui ai proclamé haut et fort mon acquiescement pour devenir oblate, un appel « à vivre en envoyée du Père et en témoin de la charité ». […]
Je n’étais plus dans la lecture, mais dans la proclamation de ce « me voici » que je me suis appropriée. Je venais de rencontrer ce Père bien-aimé, […]
En 2004, revenant d’un pèlerinage à Lourdes, j’écoutais une grand-mère en souffrance, femme de médecin. Sa petite fille devait passer l’après-midi du jour sur la table d’opération pour une maladie dont je ne me souviens plus du nom. Je l’ai écoutée au détriment de ma préparation de Catéchèse pour des CE1. Et j’ai promis qu’à la séance de Catéchèse de ces enfants, ils prieraient pour cette jeune fille et je prierais aussi à l’Adoration Eucharistique que j’animais à 15h15 tous les mardis, avec l’autorisation de l’Evêque d’ouvrir la porte du Tabernacle, dans la chapelle des Sœurs de l’école Saint Joseph au Puy en Velay, « qui était l’ancienne chambre d’Agnès de Jésus. Béatifiée en 1994, Agnès est fêtée le 19 octobre. »
En effet, je priais ce mardi précisément pour cette intention. Je remettais tout au Seigneur.
Plusieurs mois après cette entrevue téléphonique, cette grand-mère me rappela.
Elle m’a confié « je suis depuis cinq minutes près de mon téléphone et je n’ose pas vous appeler ». Cette annonce me fit pressentir que j’allais entendre quelque chose d’inhabituel, mais j’étais loin de me douter de la suite.
Elle me confia « je voulais vous dire que les médecins ont déclarée guérie miraculeusement ma petite-fille à l’heure de l’Adoration ce mardi à 15h15 » « l’heure où vous ouvriez le Tabernacle dans la chapelle qui fut la maison où Agnès de Jésus avait vécu ».
Ayant cru que ce miracle était pour Mère Agnès de Jésus pour qu’elle soit canonisée, aussi suis-je allée rencontrer l’Evêque pour en discuter. Il m’a demandé si je la priais et comme ma réponse était négative, il m’a annoncé que le miracle n’était pas pour elle, mais pour moi !
Il a ajouté « c’est un tort de ne pas demander l’aide d’Agnès de Jésus dans la prière. »
« C’est grâce à vous, me dit-elle, que ma petite fille a été guérie. » « Non, ai-je répondu vivement, c’est grâce à Jésus, Lui seul peut guérir, sauver, libérer, délivrer, purifier, cicatriser, transformer. C’est Lui Seul Notre Sauveur, Notre Libérateur. »
Mais cette déclaration m’avait dérangée. Que cette jeune fille soit guérie, c’était magnifique !
Le 19 Juin 2004 : (anniversaire de mon Baptême), j’entendrai le Seigneur me dire « m’aimes-Tu ?».
Cette année 2004 : de nombreuses grâces de Guérison Divine sont données à plusieurs personnes.
Le Prieur d’un monastère annoncera lors d’une rencontre mensuelle « Béatrice est charismatique, ses prières sont exaucées ! »
Je m’aperçus que le Seigneur m’a aussi donné un talent d’écoute que j’ai exercé en priorité auprès des personnes souffrantes, mais aussi avec les jeunes dans le scoutisme et en catéchèse qui venaient me confier leurs problèmes.
Le 4 juillet 2004 : consécration à la Très Sainte Trinité lors d’une oblature.
En 2005, ensuite un prêtre d’Alès venu avec un groupe de Jeunes dont je m’occupe me répète la même chose, que mon visage touche ceux que je rencontre. Ma surprise va en grandissant.
Quand d’autres personnes en souffrance me le confirment. Je rends grâce au Seigneur de m’avoir donné un visage qui attendrit les gens.
Il m’a donné aussi un don d’écoute, mon service m'a permis de le découvrir.
Après le 15 août 2005 : le père Jacques Ravanel, alors Responsable international des Foyers de Charité dans le monde m’écrira après m’avoir remis une Parole de Vie :
« demandez, vous recevrez…
En août 2005, en retraite au foyer de Charité à la Flatière, le père Jacques Ravanel en est le prédicateur principal.
Nous sommes à la chapelle. Nous nous présentons devant lui l’un derrière l’autre. Il remet à chacun une Parole de l’Ecriture. Il a bien précisé auparavant que si cette phrase nous interpellait de quelque façon que ce soit, nous devions trouver un prêtre pour lui en parler. Je me présente devant lui. Il avait à la main une Parole de Vie qu’il venait de tirer du bas de l’assiette. Il allait me la donner quand il m’a regardée. Il a reposé le mot de l’Ecriture pour faire tout le tour de l’assiette, côté gauche et prendre celle du milieu en haut.
Quand j’ai reçu cette Parole, j’ai été bouleversée et impressionnée. Et je me suis posée beaucoup de questions.
• Pourquoi avoir échangé cette Parole après m’avoir regardée ?
• Pourquoi avoir prise celle du haut et pas une autre ?
• Est-ce QUELQU’UN le lui avait soufflé ?
Cela m’a beaucoup interpellée. Je n’ai pu le rencontrer car tous ses rendez-vous étaient pris.
Mais je lui ai écrit et il m’a répondu ceci :
« chère Madame, avec vous, je rends grâce à Dieu de toutes vos découvertes spirituelles et me réjouis de ce que la Parole de l’Ecriture transmise à la chapelle vous ait confirmée dans l’orientation de votre vie avec Jésus. Je vous remercie d’accepter votre mission de prière et de catéchèse… »
Saint Louis Marie Grignon de Montfort, grand Saint que j’ai reçu à Rome,
lors d’un pèlerinage d’action de grâce, disait :
« quand la Vierge Marie est dans une âme, l’Esprit Saint se dépêche d’y aller aussi. »
A la question que j’avais posée à mon Responsable prêtre :
« Père, pouvez-vous me définir en trois mots ce grand Saint ? »
Il me répondit :
« la Vierge Marie, la Croix, l’évangélisation. » J’étais ravie, j’avais trois points communs avec lui !
D’un Religieux en 2010 :
« […] Mais le cœur de son livre (le premier), et c’est ce à quoi elle veut nous rendre attentifs, c’est l’amour des malades dans son service à Lourdes en tant qu’hospitalière.
On peut le voir à travers les nombreux témoignages qui sont mis dans ce livre.
Les conseils que Béatrice donne, toucheront, je pense, un grand nombre de personnes qui liront son histoire ; car ce sont des conseils vécus et approfondis dans la souffrance et dans la croix.
Béatrice rejoint ainsi les plus petits par sa lumière sur la souffrance, éclairée par son expérience et surtout par la parole de Dieu qui donne du baume au cœur meurtri.
Pour terminer, je voudrais noter la louange qu’elle donne à Dieu en toute occasion :
« Offrons à Dieu un sacrifice de louange en tout temps… » (Héb 13,15).
C’est sa grande force ; car la louange venant d’un cœur amoureux, ne trouve rien d’impossible.
La caresse du Saint Esprit sur une âme donne beaucoup de fruit : « Charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi… » (Gal 5,22-23) ».
D’un Curé et prêtre exorciste :
« Je lui suis très reconnaissant pour avoir profité d'un charisme que je ne connaissais pas. »
Le 16 novembre 2010 : lettre d’un prêtre exorciste : Le Seigneur veillera toujours à me faire accompagner d’un prêtre compétent dans la délivrance et l’exorcisme.
Je rencontrais un prêtre exorciste français fiable, qui écrivit à un responsable de Communauté : « j’ai pu constater que Béatrice avait une bonne expérience, une réelle autorité, et un vrai charisme pour discerner et agir en matière de guérison et de libération. »
La croix de Saint Benoît nous protège du démon et je vous conseille d’en avoir une autre dans votre poche :
[…] Un prêtre, l’Abbé Bourdallé-Dufau, qui fut aumônier du Carmel de Lourdes et Confesseur au Sanctuaire de Lourdes, après avoir été Curé dans le diocèse du 64, l’a emmenée avec sa famille voir un prêtre exorciste d’un diocèse voisin, le père N.
Ce prêtre exorciste a fait le même jour une prière d’exorcisme et une prière de délivrance.
Puis, l’abbé Bourdallé-Dufau me raconta que tout avait recommencé.
Quand il a appris d'un Confrère d'un autre diocèse, en septembre 2012 que j’avais des charismes, il m’a téléphoné pour que je vienne voir cette personne. Il m’a dit le nom du prêtre exorciste qu’elle avait consulté.
Comme j’étais passée très souvent derrière ce prêtre exorciste, j’avais dit au Seigneur,
« je ferais l’écoute, mais je la renverrai à un autre prêtre exorciste. »
Mais le démon s’est manifesté dès l’écoute.
Elle s’est levée, n’a pas changé de voix, s’est approchée de la table ronde, me fixant
« il » m’a dit « elle m’appartient, elle est à moi, toi, je t’aurai », la table devenait une banale séparation !
Le prêtre avait mis sa croix de St Benoît sur la table dès le début de l’entretien et j’avais laissé la mienne dans mon sac.
La fixant toujours et sans rien dire, j’ai pris mon sac et ai sorti ma croix de Saint Benoît. Je l’ai mise devant mon buste,
« il » a reculé, elle a reculé, elle s’est assise et a éclaté en sanglots.
Le prêtre a repris sa croix, j’ai fait le vide sur la table, ne voulant pas que mes documents soient éparpillés et nous avons commencé à prier. […] Vers midi, j’ai rappelé au prêtre qu’il était attendu, il a préféré continuer à prier avec moi. Et nous avons fini en début d’après-midi.
De Dom Amorth, célèbre prêtre exorciste italien en octobre 2012 :
Béatrice N.
Je vois tout le bien que vous faites.
Continuez d’accueillir avec assiduité les personnes que le Seigneur vous envoie.
Il est très bon que vous ayez un Prêtre pour directeur spirituel qui puisse vous conseiller.
Veuillez bien prier pour moi aussi, je vous en serais reconnaissant, car j’en ai vraiment besoin. Et moi je prierai pour vous. […]
Au 8 juillet 2013, Le Padre Fortea, espagnol, exorciste et expert en démonologie me répondait rapidement en anglais une heure après mon envoi par courriel :
Traduction : Chère Mme… (Mon nom usuel)
Malheureusement, je n'écris pas en français. Actuellement, je ne peux prendre ce cas dans la prière. Parce que j'ai quitté Rome il y a déjà quelques semaines. J'ai vécu à Rome 4 ans. Je ne sais pas quelle est l'intention de mon évêque à propos du ministère de l'exorcisme, me concernant. Je le saurai en octobre.
Si vous m'écrivez à ce moment-là, peut-être pourrai-je recevoir cette personne.
Ma thèse concerne cette question.
Attendez six mois, et elle sera publiée en espagnol.
Je crois en ces cas (esprits humains vivants et âmes errantes), et j'ai prié pour eux.
Au revoir.
Un Vicaire Général français rencontré en septembre 2013 dans un service d’exorcisme dans l’Ouest de la France lors d’une rencontre de formation à laquelle j’avais été conviée pour apporter les découvertes que le Seigneur avait permises m’a remerciée du bien que je fais aux personnes.
En 2014, d’un Recteur de Séminaire qui a accepté de prier avec moi pour la libération d’une dame alors qu’il pensait l’envoyer consulter un psychiatre.
Et Notre Seigneur, comme je le savais, l’a libérée et guérie, suite à la prière de libération et de guérison intérieure.
Aussi, confia-t-il à cette personne
« Béatrice est simple, humble et sérieuse ».
Un prêtre, le Père Alfred Bour, msc et auteur de dix livres, me confia en octobre 2017, votre charisme est
« un charisme d’enfantement des âmes à la vie éternelle ».
Un miracle eucharistique le 17 janvier 2022 dont je suis la seule bénéficiaire :
Je vous partage une très grande grâce vécue le 17 janvier 2022, fête anniversaire des Apparitions de Notre Dame à Pontmain, j'avais appelé à l'aide un prêtre de la FSSPX que je ne connaissais pas, un peu loin de mon domicile pour qu'il m'apporte les Sacrements de Pénitence et d'Eucharistie, étant fort attaquée depuis 1er janvier 2022.
J'avais déjà reçu dans un autre département l'année passée plusieurs fois ces Sacrements dans une autre Chapelle de la Tradition.
Quand, après m'avoir écoutée et confessée, le Prêtre m’a donné la Sainte Eucharistie, j'ai reçu une très grande grâce mystique.
Ayant gardé quelques secondes, la Sainte Hostie dans ma bouche, j'ai ressenti du sang, j'ai cru que c'était une de mes dents qui saignait.
Et j'ai rendu grâce pour ce bonheur que Notre Seigneur vienne jusqu'à moi, étant dans l'impossibilité de sortir, puis j'ai avalé la Sainte Hostie.
Enfin, j'ai beaucoup remercié le prêtre et l'ai raccompagné au portail. Puis, en rentrant, j’entendis le téléphone qui sonnait, c’était une amie qui me partageait ses soucis.
Et à 15h de l’après-midi, j'ai repris un temps d'action de grâces et j'ai appris avec une grande joie que ce n'était pas mon sang qui s'était mélangé dans la Sainte Hostie, mais le Sang de Notre Seigneur. Deo Gratias.
J'en ai tant besoin dans ce combat spirituel que je mène depuis plus de douze ans. (14 ans actuellement au 30 11 2023) Et c'était la première fois que cette grâce m'était donnée. Mais elle était annonciatrice d'une plus grande épreuve, m’a-t-il été révélé ! En effet, je le confirme…
« Dieu ne gaspille pas les miracles. [1] »
« A travers l'histoire du salut - depuis Josué, jusqu'à Moïse, aux douze Apôtres, aux Saints de l'Église Catholique tout au long des siècles -
Dieu a accordé des miracles dans un seul but primordial :
ils servent de garantie divine pour un témoin qui implore le miracle en Son Nom.
Quand Dieu choisit un témoin et ensuite associe un miracle authentique à l'affirmation de ce témoin, nous pouvons savoir avec certitude que le témoin est digne de foi.
Dieu n'accorde pas de miracles pour se porter garant de témoins douteux.
Dieu ne choisit pas de témoins douteux.
Non, Dieu ne gaspille pas les miracles.[2] »
Paroles d’Evêque :
Monseigneur Boishu lorsqu’il était responsable du Renouveau Charismatique m’écrivit le 30 novembre 2010, je le cite :
« Oui, c'est vrai que beaucoup (des prêtres) ont peur des charismes, surtout de tout ce qui concerne guérison et délivrance.
Le groupe épiscopal d'accompagnement du Renouveau a l'intention de faire un travail sur la prière de guérison dans les mois qui viennent.
Car il me semble que notre Eglise catholique doit être disponible - dans la ligne de Vatican II - aux charismes de l'Esprit Saint.
Pour vous, ce qui est important, c'est de répondre à cet appel en obéissance à un père spirituel, et en confrontant votre expérience à celle d'autres personnes priant pour les malades.
L'idéal est de le faire avec d'autres. »
Je voudrais rendre hommage à mon petit cousin prêtre, l’Abbé Augustin Berthault, résistant, et lui dédier ces pages.
Berthault (Augustin, Pierre), né le 3 juillet 1904 à Menetou-Salon (Cher), décédé le 20 mars 1945 à Bergen-Belsen (Allemagne). [3]
Sa mère était la sœur de mon grand-père paternel, Pierre Malleron, dernier d’une fratrie de 11 enfants.
Mon papa, Jean Malleron, était son cousin.
J’ai eu la joie d’hériter d’un tableau qu’il a peint au fusain représentant une biche près de l’eau, comme nous le dit le psalmiste :
« Comme languit une biche après les eaux vives, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant ; quand irai-je et verrai-je la face de Dieu ? » (Ps 42-43)
L’abbé Berthault Augustin[4] est arrêté par la Gestapo le 8 décembre 1942 et déporté au camp de Sachsenhausen (Oranienburg) puis Bergen-Belsen (04.02.44). Décédé en mai 1945 dans ce camp, alors libéré depuis le 15.04.45 mais non évacué.
Sans perdre de temps, et non sans péril, l’abbé Berthault vint aux abords du block des nouveaux arrivés en quarantaine pour savoir s’il y avait des Berrichons parmi eux. […]. Dès la fin de sa quarantaine, Georges Berthelin vint le voir […]. L’abbé Berthault lui demanda de dépister tous les camarades qu’il pourrait réconforter par son ministère, des camarades sûrs, car une dénonciation toujours possible et même une imprudence involontaire auraient entraîné une mort certaine. […]
Et le petit groupe clandestin se grossit très vite de jeunes militants d’Action Catholique, de membres de patronages, de chrétiens pratiquants et indifférents, voire même d’athées en quête de soutien moral.
A la fin de l’année 1943, le cercle atteignit plus de cent membres originaires des quatre coins de la France.
[…] Il exposait des sujets religieux et sociaux de toute sorte, y joignait un commentaire optimiste de la marche des événements et donnait à tous de réconfortantes paroles. « Il nous subjuguait » dira plus tard l’un d’entre eux…
Ainsi chacun de nous recevait-il chaque semaine une provision d’ardente foi en Dieu et d’espérance invincible en les destinées de la patrie. »
Près de lui, un prêtre hollandais, qui connaissait le texte latin de la messe par coeur, put de temps en temps célébrer clandestinement la messe et approvisionner en hosties consacrées l’abbé Berthault, qui en distribua, au prix de bien des dangers, plus de cinquante le jour de Noël 1943 et 120 à Noël 1944.
A la nourriture spirituelle, il ajoutait la nourriture corporelle à ceux qui en manquaient par trop, aux malades surtout qu’il visitait tous les dimanches après-midi, en se faisant aider par son militant communiste Durand.
Il leur donnait en partie ou en totalité le contenu des colis qu’il recevait de sa famille ou de la Croix-Rouge et se privait même de sa petite ration du camp […].
Il se chargeait – et il fallait beaucoup de courage et de tact pour le faire – de la collecte pour les nécessiteux auprès de ceux qui recevaient des colis et amenait les cœurs les plus individualistes à la solidarité la plus fraternelle.
[…] L’abbé Berthault profitait de ces moments-là pour voir ses camarades et les réconforter.
Heureux est-il lorsque certains soirs, où l’infirmerie, le Revier, était accessible aux visiteurs : il pouvait aller de couchette en couchette dire des paroles de réconfort à chacun de ces malades décharnés et hideux à voir […].
Que d’absolutions clandestines il distribua, que d’âmes torturées auxquelles il redonna la paix, parfois même la nuit, au cours de laquelle il se rendait à l’infirmerie, en rampant à quatre pattes, au péril de sa vie ! […] il sut faire relever la tête à ses malheureux compagnons et leur faire tourner les yeux vers le Ciel.
[…] Vers le 20 janvier 1945, il put clandestinement célébrer l’Eucharistie.
Pressentant son départ de Sachsenhausen, il confia deux ou trois jours après, les Saintes Réserves qu’il avait à un séminariste de Fontgombault, Pierre Cools.
[…] Quoique consigné, l’abbé Berthault trouva le moyen, à 20h, de passer par une fenêtre, afin d’aller faire ses adieux à ses camarades. […]
Durand voulait partir avec lui, mais il lui ordonna de rester pour regrouper tous les autres camarades, en cas d’exode, et les ramener en France[5].
Source : Extraits du discours de Monseigneur Girard à l’occasion de l’inauguration de la plaque commémorative concernant Augustin Berthault. In : La Semaine religieuse du 21.11.1970 – PER 646 – (ADC - 140 J 14)
Que l’Abbé Augustin Berthault continue d’intercéder au Ciel pour sa petite cousine afin que je reçoive de plus en plus « une provision d’ardente foi en Dieu » pour continuer à servir Dieu à travers mes frères et sœurs.
Que Dieu nous aide à Le suivre,
à obéir à Sa Volonté,
à obéir aux Dix Commandements,
à L’aimer
et à aimer mon prochain comme moi-même, Mc 12,30,
à ne pas faire du mal à mon prochain.
Nous nous confions à l’intercession de la Vierge Marie.
La Prière
« SOUVENEZ-VOUS, ô très miséricordieuse Vierge Marie »
de Saint Bernard de Clairvaux :
Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé votre intercession, ait été abandonné de vous.
Animé d’une pareille confiance, je cours vers vous, ô Vierge des vierges et notre Mère, je viens à vous, et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.Ô Mère du Verbe, ne rejetez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer.
Ainsi soit-il.
[1] Souligné par l’autrice.
[2] Extrait du livre « la bataille finale du démon », 1er chapitre, » le Message et le Miracle » de l’Abbé Paul Krammer site : http://static.blog4ever.com/2009/10/361791/La-bataille-finale-du-d-mon-livre.pdf page 23 lue fin août 2016. Avec l’autorisation de Charly Buttafuoco du site Vie-Nouvelle.net. Donnée le 20/01/2017.
[3] Page 09234 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 12 août 1967, consultée le 9 avril 2015.
[4] Source : Plaquette éditée pour le 45ème anniversaire de la Libération des camps de concentration – 1945-1990. Témoignages vécus de déportés du Cher. (AMRDC). Autorisation à publier le 10 avril 2015 par la direction des archives départementales du Cher m’indiquant que je peux faire référence à des documents mis en ligne par le musée de la Résistance et de la Déportation.
Leurs sites : www.archives18.fr courriel : direction.archives@cg18.fr
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