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7ème : Pour l’A-Dieu de Madame Marie-Bérengère Foucault décédée le 28 février 2024. De Grands Hospitaliers, comme Madame Marie-Bérengère Foucault m’ont formée. Et j’en remercie la Vierge Marie.

Dernière mise à jour : 24 mai

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Des extraits cités dans mon septième livre qui est chez l’éditeur :
 

Etes-vous exorciste, Madame ?

 

 

a)En effet, j’ai acquis une grande expérience de service grâce à cette Présidente de l’Hospitalité du Berry de 1976 à 1986, Madame Marie-Bérengère Foucault, Rapiette pour tous ses amis et ils étaient fort nombreux. En effet, elle faisait une très grande confiance aux Jeunes dont je faisais partie.

Elle m’avait confié différentes tâches : à savoir responsable des Jeunes Hospitaliers, responsable d’ambulance, de chambre, de services, d’une journée de Malades et d’Hospitaliers.


C’était une grande Dame Hospitalière à qui je dois beaucoup comme tant d’autres hospitaliers. Elle a d’ailleurs été l’un de mes témoins de mariage. Son exemple a été déterminant et je l’en remercie profondément.

 

b)Travailler au service de Notre Seigneur, au service de la Vierge Marie et de nos sœurs pour être les bras, les mains, le cœur, le sourire de Notre Mère la Vierge Marie, notre Patronne, comme nous l’appelions, me plaisait beaucoup. Ce fut une excellente école de vie et je l’ai témoigné souvent lors d’interviews à la Radio.

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25-27).

 

c)A Châteauroux, j’étais responsable de l’animation de la journée du 1er Mai, fête de St Joseph, Madame Foucault me l’avait confié.


d)Puis, en Charente, j’ai organisé à la demande du Président de l’Hospitalité une journée de Personnes Malades de deux cents personnes. Et je fus membre, puis élue Présidente de la Commission des Nouveaux Hospitaliers. 

 

 

e)Une lettre qu’elle nous avait envoyé à nous deux, mon mari et moi-même :

Un extrait d’une lettre manuscrite de Madame Foucault, le 16 1 1986, venant de leur domicile dans l’Indre, elle signe Rapiette.

« Mon cher Gilles, ma chère Béatrice,

Merci de votre carte qui nous a fait un très grand plaisir. Tous mes vœux .. et félicitations pour ce deuxième.

Je vois bien que tu ne chômes pas Béatrice entre le catéchisme, l’Hospitalité et les Equipes Notre-Dame et en plus pour vous deux le travail journalier – Bravo – Je ne suis pas déçue d’avoir, un jour, été témoin à votre mariage !...

Que j’aimerai revoir Clotilde, elle était si jolie et mignonne. […] Puis elle nous donne des nouvelles de l’Hospitalité… et nous informe de leur grande joie d’avoir de nouveaux titulaires dans l’H.N.D.L. que nous avons connus.  Nous sommes plus de cinquante à faire des stages, c’est formidable.

Voilà quelques nouvelles, nous vous embrassons très affectueusement tous les 2 et un spécial gros baiser pour Clotilde.

Rapiette »

 

f)Je comprends pourquoi Madame Foucault, Présidente nous avait écrit, j’ai gardé la lettre, elle est dans le sixième livre :

« J’ai retrouvé l’une des lettres d’une autre Responsable qui nous affirmait :

« si vous restez fidèles à la Vierge Marie, suite à votre engagement, vous aurez des grâces, sinon vous aurez des problèmes », un membre de ma famille n’est pas resté fidèle à Notre Chère Mère… »

 

 

g)Mais tous, nos Ainés comme les Jeunes jusqu’à 30 ans, nous avons été très bien formés par le Père Jean-Baptiste Caillaud et nos Responsables, Présidente et Vice-Présidents ; je garde un excellent souvenir de ce temps-là et j’ai beaucoup appris à leur contact.

Et j’étais déjà très active dans l’Hospitalité du Berry grâce à nos Responsables qui avaient su reconnaître les talents que Notre Seigneur m’avait donnés.


h)Nuit du 4 juillet 2000, j’ai chanté toute la nuit un refrain que malheureusement, je n’ai pas noté, je chantais peu, puisque je chante faux, (maintenant, même si je chante toujours faux, j’ai pris beaucoup d’assurance).

 

i)Ce refrain a tout déclenché dans ma vie spirituelle, j’avais été attirée par la prière.

Avant j’essayais de prier, malgré ma participation au mouvement des Equipes Notre-Dame, je peinais quelque peu et je retombais dans mon manque de prière.

 

 

j)Ce matin-là, le Père Bruno, à qui j’avais tout relaté, m’a dit que j’avais eu un appel de l’Esprit Saint. Excusez-moi, mais j’étais loin de penser que je pouvais avoir ce cadeau.

A partir de cette nuit, j’ai été comme une crêpe que l’on retourne, la prière m’est devenue indispensable comme l’air que je respire.

[…]

 

 

k)J’oubliais de dire que le 4 septembre 1991, j’avais fait ma consécration à Jésus par les mains de Notre-Dame de Lourdes, après avoir fait celle des Hospitalités Diocésaines dans lesquelles je suis passée : Bourges, Angoulême, Le Puy en Velay.

 

 

l)Voici la teneur de notre engagement :

 

Sainte Marie, Mère de Dieu, Vierge Immaculée, vous êtes apparue 18 fois à Bernadette, dans la Grotte de Lourdes, pour rappeler aux chrétiens les merveilles et les exigences de l’Evangile, les invitant à la Prière, à la Pénitence, à l’Eucharistie et à la vie en Eglise.

Pour mieux répondre à votre appel, je me consacre par vos mains, à votre Fils Jésus.

Rendez-moi docile à son Esprit, et par la ferveur de ma foi, par le rayonnement de toute ma vie, par mon dévouement au service des malades, faites que je travaille avec vous, au réconfort de ceux qui souffrent, à la réconciliation des hommes et à l’unité de l’Eglise et à la paix du monde.

 

C’est en toute confiance, ô Notre Dame, que je vous adresse cette prière en vous demandant de l’accueillir et de l’exaucer. Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu.

Notre Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

 

Lorsqu’on obéit à Notre Seigneur et à Notre Mère, la Vierge Marie, Notre Patronne pour les Hospitaliers, on reçoit des cadeaux, j’en suis témoin.

 

m)Le 7 novembre 2009, je bénéficierai d’un Miracle, celui de la Transfiguration d’une personne agonisante. 

Mon accompagnateur spirituel m’avait demandé de le diffuser à grande échelle, c’est pourquoi vous le lirez dans tous mes livres.

Quand je suis passée devant Jeanne, malade agonisante que j’accompagnais pour la première fois et dernière fois pendant deux heures quarante-cinq minutes, le 7 novembre 2009, j’ai vu un visage resplendissant, des yeux ouverts, souriants, un beau visage plein de lumière, la bouche normale, des dents, des vraies dents bien blanches, pas un dentier qu'elle n'avait pas, le temps que je l'ai accompagnée.

J’ai vu un visage TRANSFIGURÉ. Nous avons vu un visage transfiguré.

L’aumônier prêtre était arrivé le dernier quart d’heure. […] Le Prêtre présent que j'interrogeais beaucoup plus tard me confia :

« ce visage lumineux était bien pour vous, quand vous avez mis la main sur la poignée de la porte, tout s'est arrêté. »

Ce Prêtre avait seulement le désir de réciter une dizaine de chapelet avant son départ de la chambre, mais il a été tellement saisi par ce visage lumineux qu'il est revenu après son repas la veiller et prier un chapelet entier. […]

Le lendemain, la surveillante générale me confiait en me tapotant le bras, comme si j’étais son amie de longue date :

« S’il y a quelque chose après la mort, vous étiez là ! »


D’habitude, dans un hôpital laïc, nous étions tenus par une certaine réserve et nous n’avions pas l’autorisation de communiquer sur notre foi.

Ce jour-là, après ce que je venais de vivre, j’ai eu l’audace de répondre :

« Madame, s’il n’y a rien après la mort, je ne passerais pas tous mes dimanches à porter la Sainte Communion aux personnes malades qui en émettent le désir. »

Le regard des soignants a changé sur l’équipe d’Aumônerie. Une grande confiance s’est installée de part et d’autre.

Je ferais une parenthèse, j’ai eu la grande grâce de porter la Sainte Communion à un Prêtre, âgé de 90 ans, malade.

Très affaibli, il ne pouvait plus communier lui-même et aussi, je lui ai donné la Sainte Hostie et il est mort deux heures plus tard. Quelle immense grâce pour une laïque!


Ce que j’ai vécu dans l’accompagnement de cette mourante m’a confortée dans ce ministère de compassion et d’intercession que le Seigneur m'a donné!

 

n)D’une accueillie qui a reçu une très grande grâce de libération et de guérison au bout de 4 heures de prière en deux fois, alors que le prêtre exorciste de son diocèse n’avait pas voulu prendre en compte sa problématique personnelle parce qu’elle vivait des sacrements !


« Je reçus une immense grâce du Ciel, ce fut le plus beau jour de ma vie !

Béatrice, accompagnée d’un Prêtre, travaille dans l’obéissance totale à l’Église et à son Père spirituel.

Don de discernement, don de libération et don de guérison sont ses charismes de prédilection.

Elle possède les qualités humaines de compassion, d’empathie, d’humilité, de discrétion et de droiture pour mener à bien sa tâche. »

 

o)« Quand Dieu choisit un témoin et ensuite associe un miracle authentique à l'affirmation de ce témoin, nous pouvons savoir avec certitude que le témoin est digne de foi. » (P. 1) »

 

p)Un Prêtre non-exorciste, un ancien Curé qui fut aumônier du Carmel à Lourdes, un bon Prêtre, l’Abbé Bourdallé-Dufau avec qui j’ai prié pendant presqu’un an dira à une accueillie qui avait reçu une très grande grâce de libération et de guérison :

« Béatrice se dépense tellement dans ce ministère de libération plus que nous les Prêtres ! »

 

q)Un autre service tout aussi intéressant me permettra d’être au contact des souffrants « servir les Personnes malades à Lourdes », d’abord dans mon diocèse, puis au service des Piscines, grâce à Mme Marie-Bérengère Foucault, je fus mise aux Piscines où la Vierge Marie m’attendait (j’y resterai trente-sept ans).


La Vierge Marie me façonnera à l’accueil, à l’écoute, à la compassion envers le petit, le faible, le pauvre, la personne malade. Comme me disait un aumônier du Berry, un excellent prêtre, dans ce « petit », se reflète le visage du Christ. Et à travers cette personne maladie, c’est le Christ que je sers.


r)Depuis que j’avais l’âge de dix-sept ans, je connaissais ce sanctuaire marial. Je le découvrais à l’occasion d’un camp de Caravelles, branche aînée des Guides de France. C’était mon aumônier, le père Alain de Boisjolly qui avait eu l’idée de ce lieu. Ce prêtre fut pour moi comme un père de substitution. Il avait fait mon éducation religieuse. Avec cet excellent pédagogue, même les mathématiques m’étaient compréhensibles !


Il m’avait donné le goût de ce sanctuaire que j’y retournais trois ans plus tard, en 1973, (mon premier engagement à servir les personnes malades date de 1978 !) attirée par « aquero » (« cela » en patois pyrénéen) comme Bernadette a désigné la Vierge Marie avant qu’elle ne sache son beau nom d’Immaculée Conception. J’étais reconnaissante à la Très Sainte Vierge Marie, ma Bonne Mère d’avoir exaucé mon vœu de participer à un camp international de Scouts et de Guides de France à la Trivalle, près de Montpellier.


Et, je la remerciais en me mettant au service de mes frères et sœurs malades dans l’Hospitalité du Berry. Cette Hospitalité deviendra pour moi une famille, car Notre Dame, refuge des pécheurs, attire à Elle dans la Grotte de Lourdes tous ses enfants.

Marie a choisi cette grotte que les Lourdais appelait la « tute aux cochons », parce que les porcs de la commune venaient y paître. Cet endroit sale peut nous faire penser à la boue de notre péché. Je serai fidèle à mon engagement d’Hospitalière de servir une semaine par an.

 

s)Dans le cadre de mon service d'Hospitalière Notre Dame de Lourdes, une accueillie aux Piscines en mai 2007 m’avait confié que je transmettais à celles que j’accueillais l’affection, l’attention et la tendresse divine que je puisais dans le Cœur de Jésus.


Que mon cœur était rempli de l’amour divin de Jésus pour faire passer à ces femmes cet amour vrai qui vient de la profondeur du cœur ! Chère Mère Marie, Merci !

« Je m’étais préparée à mon bain, […] J’avais un peu peur… J’espérais que ces dames Hospitalières ne seraient pas trop glaçantes comme l’eau froide de la Piscine !

Arrive mon tour, […] Je me suis retrouvée dans les bras chaleureux de. Béatrice qui était pleine d’affection divine. Elle m’a accueillie très chaleureusement, […], c’était vraiment l’amour de Jésus dans son cœur.

[…] Cela venait de l’amour de Jésus qu’elle porte en elle et qu’elle veut transmettre à l’autre, puisqu’elle a dû le puiser elle aussi dans la prière. Cela m'a réjouie tout ce bien. […] Il y avait l’amour de Jésus à travers elle pour moi à ce moment-là. Je l’ai vraiment ressenti comme cela. […]

[…] Je l’ai vraiment ressenti comme un amour vrai qui vient de la profondeur du cœur, de l’amour de Jésus au fond de son cœur. Béatrice a dû recevoir beaucoup de grâces plus que moi, car il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. […] C’est extraordinaire ce que Jésus peut accomplir dans une âme qui l’aime. Merci, Béatrice !

Je lui souhaite de continuer comme cela, selon ce que le Seigneur lui demande dans sa Volonté. »

 

t)Une personne malade a écrit à celles qui servent :

« Dans vos blouses, vos longs tabliers, Hospitalières de Lourdes, vous voici à la peine.

Sans cesse au chevet de malades tremblants de révoltes et d’angoisses que la souffrance entraîne. Vous êtes à l’écoute des misères, des chagrins. Mais rien ne peut changer votre joyeuse humeur. Un regard, un sourire, une pression de la main, parole affectueuse qui réchauffe le cœur.

Cinq jours qui sont pour vous des jours de lassitude. Ceux que vous entourez les voudraient bien plus longs. Cinq jours qui sont pour eux jours de béatitude. Des jours de paradis et de bonheur profond.

Pour tant de gentillesse et de soins vigilants, que cet humble poème soit un merci sincère.

 

Merci que vous dira un jour la Bonne Mère, Hospitalières de Lourdes, vêtues de bleu et de blanc. Je rajoute de gris éclairé de blanc, l’uniforme des Hospitalières du Berry.

 

Merci chère Rapiette de tout ce que vous m’avez apporté.


u)Marie, ma Bonne Mère nous apprend le service

Le 15 août 1983, le Pape Jean Paul II disait aux Hospitaliers :

-«  Je mesure le travail évangélique et les mérites des laïcs et des prêtres engagés au service des pèlerins souffrants. Rendez grâce pour l’appel entendu un jour à donner votre vie à ceux qui souffrent. Approfondissez sans cesse la spiritualité et la pratique de votre mission d’Eglise. Proposez à de nombreux jeunes de vous rejoindre.

Notre modèle est Marie qui « guide notre regard, notre cœur, nos mains vers les autres comme dans la maison d’Elisabeth, comme à Cana ».[1]

 

♥ «…La Vierge Marie nous invite encore une fois aujourd’hui à faire partie de sa légion de combat contre les forces du mal. Comme signe de notre participation à son offensive, elle demande, entre autres, la conversion du cœur, une grande dévotion à la Sainte Eucharistie, la récitation quotidienne du chapelet, la prière sans cesse et sans hypocrisie, l’acceptation des souffrances pour le salut du monde….

 

Prions la Sainte Vierge pour nous fortifier dans le combat spirituel de chaque jour afin que nous puissions vivre en plénitude notre foi chrétienne en pratiquant les vertus qui distinguaient la Vierge Marie, fiat, magnificat, stabat : c’est-à-dire, une foi intrépide (fiat), une joie sans mesure (magnificat) et une fidélité sans compromis (stabat). »[2]

 

♥ Partout où s’accomplit une œuvre bonne, elle nous appartient à nous aussi, si nous savons nous en réjouir, dit saint Augustin. Ce bien de l’autre qui devient mien par la bénédiction est tout simplement le fruit de la communion des saints, la communion aux choses saintes dont chacun peut bénéficier pour peu qu’il ait le cœur accueillant et humble [3]

 

« A l’école de Marie, on devient capable de donner le meilleur de soi-même, elle nous apprend à nous décentrer de nous-mêmes, à offrir la première place, la meilleure place aux malades »Témoignage d’un frère prêtre.

 

 

v)Pour vous remercier Rapiette de ce que vous m’avez appris :


■ Clotilde, dame malade depuis vingt ans, vient sur un brancard pour prendre son bain aux Piscines de Lourdes. Je l’accueille avec une Aide de pèlerinage. Je la convie à me préciser où elle a mal pour commencer à la déshabiller :

- « je ne viens pas demander ma guérison, je viens implorer la Vierge Marie de me donner la conversion de ma petite fille, c’est tellement plus important pour moi », me dit-elle.

Merci Clotilde de m’avoir donné ce jour-là ton témoignage. Je ne t’ai jamais oubliée.

 


[1] Servir les Malades à Lourdes, 1885-1985, 100 ans d’Hospitalité, du père René Point ; m.i.c.

[2] Extrait de l’homélie du 8 décembre 2007 à Lourdes, par le Cardinal Ivan Dias, Lourdes Magazine Janv-Fév 08

[3] Joël Guibert Renaître d’en haut page 274 et 275 Ed.de l’Emmanuel


w)Jésus pose sur la Personne Malade un regard plein de tendresse. Nous devons faire passer à celui qui souffre que l’amour de Dieu ne l’abandonnera jamais. Qu’Il sera toujours à son côté pour l’aider à porter son fardeau.       

 ■ Dans l’ambulance d’un train, je voyais un homme souffrir terriblement malgré la piqûre faite par l’infirmière une heure auparavant. Mon cœur se serrait en l’entendant gémir, souffrir, hurler sa détresse. Sa voisine gênée par les cris n’arrivait pas à dormir. Je me suis approchée, j’ai donné mon chapelet à cette dame en lui demandant de prier pour lui. Je me suis mise à genoux, voyant dans cet homme, le Christ souffrant. Je lui massais le front. Au fur et à mesure de la récitation du chapelet, prière mariale par excellence, je la disais aussi dans mon cœur, ce monsieur s’est calmé. Il s’est apaisé au point de dire plusieurs fois :

-«  Je veux remercier la personne qui me fait du bien. Je voudrais l’embrasser ».


Je restais dans le silence parce que je ne voulais pas me faire reconnaître. Il s’est endormi dans la paix, soulagé et confiant, sa peur avait disparu. Le chapelet avait aussi calmé sa voisine qui s’est endormie paisiblement.  Le lendemain, j’ai appris qu’il était descendu souriant du train, alors qu’il ne souriait plus.


A Lourdes, passent tant de gens qui rencontrent l’Eglise pour la première fois. Nous sommes témoins de l’Eglise, témoins de la tendresse de Dieu. Vous serez peut-être l’Evangile que certains liront. Les Personnes Malades savent très bien s’ils peuvent faire confiance à celui ou celle qui les accueille, celui ou celle qui est en face d’eux.

Il ne faut jamais laisser un Malade seul. S’il a besoin de sécurité, donnez-lui votre présence.

 

■ Ouvrir ses yeux et son cœur :

Matthieu, (18 ans), son premier pèlerinage, se trouvait à l’église Sainte Bernadette. On lui avait confié un homme bien handicapé dans sa voiture pour le conduire à son Evêque recevoir le sacrement de Réconciliation. Joie de ce jeune de recevoir une telle responsabilité ! Au milieu du chemin, il lui est demandé de changer de direction pour conduire cette personne aux wc. Le seul problème était qu’il n’était pas préparé à cette tâche. Il ne savait pas comment s’y prendre. Il n’a pas été aidé par un hospitalier ou une hospitalière expérimentée. Il devait aider cette personne. Le soir, son père est venu me trouver :


- « viens voir mon fils, il est complètement bloqué.  Son service s’est mal passé. Il ne l’a pas supporté. Il m’affirme qu’il ne reviendra plus jamais à Lourdes. »


J’ai rencontré ce jeune. Je l’ai laissé mettre des mots sur ce qu’il avait vécu. Des mots violents pour traduire sa pensée, son dégoût, sa peur ! Je l’ai laissé vider son sac !

Je l’ai regardé. Et j’ai repris ses propres mots pour lui dire :

- « si entre tes mains, tu avais eu Jésus-Christ, comment aurais-tu réagi ? L’aurais-tu laissé tomber comme tu avais envie de le faire ? Aurais-tu eu du dégoût, de la peur ? »

Il m’a regardé un long moment en silence et a fini par admettre que cela aurait été différent.


-« Pense, lui ai-je dit, la prochaine fois que tu auras une Personne Malade dans les bras, pense à Jésus « !

Le lendemain, cadeau de l’Esprit Saint, il a reçu la même personne Handicapée pour ce même service aux wc. Il est revenu me voir :


- « J’ai servi Jésus-Christ dans cette personne malade. Je n’ai pensé qu’à Jésus. Je lui ai donné mon dégoût, ma peur. J’ai été rempli de compassion, de tendresse. Malgré cette tâche délicate et difficile, j’ai été plus heureux qu’un roi. Merci « ! 

Ce jeune avait compris qu’Un seul peut prendre sur Lui nos difficultés, nos dégoûts, nos peurs, puisqu’Il les a portés à la Croix et que nous sommes libérés par Sa mort et Sa Résurrection..

 

■ Dans un pèlerinage de mon diocèse du Berry, j’assurais trois services : service de réfectoire le matin, à midi et le soir, puis service des Piscines l’après-midi et enfin, au milieu, le service du linge. Souvent, je n’avais pas le temps de déposer sur les lits le linge propre. Un homme handicapé s’est proposé de le faire à ma place. Je n’oublierai pas son regard quand j’ai accepté cette aide inattendue. Ainsi, il devenait à son tour Serviteur, quel bonheur lui était donné ! Être aussi attentif à ceux qui nous entourent.

 

x)sainte Thérèse, sainte Bernadette et saint Louis Marie Grignon de Montfort.

Ces amis jouissent déjà de la gloire de Dieu et intercèdent pour nous. Au Ciel, ces saints voulaient que je découvre saint Jean. Je veux d’abord évoquer la petite Thérèse, une sainte très puissante, qui veut passer son Ciel à faire du bien sur la terre. Je rends grâce à Dieu de nous l’avoir donnée.


saint Louis Marie Grignon de Montfort dit :

– « quand la Vierge Marie est dans une âme, l’Esprit Saint se dépêche d’y aller aussi. »

 

y)Le Pape Jean Paul II n’a cessé de nous rappeler que la sainteté est accessible à tous et surtout qu’elle est un devoir.

La sainteté, voilà la grâce et le but de tout chrétien.[1]

 

Pour sainte Thérèse, la sainteté :

- « c’est faire des choses ordinaires d’une façon extraordinaire en y mettant beaucoup d’amour. »

 

z)L’Esprit Saint va troubler ma vie avec délicatesse. Il va s’inviter tous les jours de Toussaint 2003 à Pâques 2004. Il me réveille chaque nuit à quatre heures du matin. Il m’apprend à prier. Je médite la Bible avec Lui et récite le chapelet, la prière que la Vierge Marie aime tellement, aux intentions qui me sont confiées. Je passe une heure à prier dans le salon pour respecter le sommeil de ceux qui dorment. […] L’heure de Dieu est arrivée à la Veillée Pascale 2004.

 

[1] Page 16 du numéro 112 de Lourdes Magazine


« L’Esprit Saint nous pousse toujours à l’amour, à l’amour de Dieu et à l’amour du prochain. Il approfondit en nous notre lien avec le Christ.

Jésus nous aime. C’est la grande victoire. Être aimé de Jésus, n’est-ce pas la plus grande des victoires ? Soyons de ceux qui, à travers tout, veulent être fidèles.[1] »

 

 

Prière pour ceux et celles qui quittent cette Terre :

Dieu puissant et miséricordieux, voilà une âme qui quitte son enveloppe terrestre pour retourner vers le Père des miséricordes dans le Ciel sa véritable patrie ; puisse-t-elle y rentrer en paix et votre miséricorde s’étendre sur elle.

Ange gardien qui l’avez accompagnée sur la Terre, ne l’abandonnez pas à ce moment suprême ; donnez-lui la force de supporter les dernières souffrances qu’elle doit endurer ici-bas pour son avancement futur ; inspirez-la pour qu’elle consacre au repentir de ses fautes les dernières lueurs d’intelligence qui lui restent, ou qui pourraient momentanément lui revenir.

Seigneur Jésus par votre Saint Sacrifice donnez-lui la vie éternelle !

Esprit Saint donnez-lui la Paix !

Archange Saint-Michel protégez-la des attaques du démon.Vierge Marie et saint Joseph patron de la Bonne mort, priez pour elle.[2]

Seigneur Jésus, si Rapiette a besoin de prières spéciales, dites-le moi.

 

 

Chère Rapiette,

Tout ce que j’ai appris dans le diocèse de Bourges, à Lourdes, dans le service des Piscines, en service d’hôpital, à servir les personnes malades, je vous en suis infiniment reconnaissante. Merci d’avoir été une excellente Présidente.


Que dans l’autre quel qu’il soit, surtout le plus faible, je dois y voir le Christ, même s’il est tout cassé, et surtout s’il est tout cassé :

- « car ce que vous avez fait au plus petit, c’est à moi que vous l’avez fait. [3] »

 

Sainte Bernadette [4] :

-« ...si on t’envoie dans un hôpital, n’oublie pas de voir Notre Seigneur dans la personne du pauvre et plus le pauvre est dégoûtant, plus il faut l’aimer. »


Que Notre Chère Mère la Vierge Marie vous récompense de tout ce que vous m’avez donné par votre exemple, votre expérience.

 

Que Notre Seigneur Jésus vous remercie de tout ce que vous m’avez apporté. Je remercie

Jésus d’avoir mis dans votre cœur l’audace apostolique.

 

Je vous remets à la Miséricorde de Notre Père Eternel.

 


[1] L’acte d’offrande, retraite avec la petite Thérèse, du père Marie-Dominique Philippe, édit. Saint Paul, page 26

[2] Information : Thierry Fourchaud, site : www.mariereine.com 

[3] Matthieu 25,40

[4] Relevé dans le livre de Mgr Dominique You « dans le regard et les sabots de Bernadette »

 

 Priez pour nous au Ciel, priez pour tous ceux qui ne savent pas servir et envoyez-nous de fidèles serviteurs.

 

Le message de Lourdes rejoint l’Evangile :

 

Mon propos n’est pas de raconter les Apparitions de la Vierge Marie à Bernadette. Je vous renvoie à d’excellents livres du Père Laurentin, comme par exemple « Bernadette vous parle ».

 

Que s’est-il passé en 1858 pour que cent soixante-cinq ans plus tard des foules, toujours aussi nombreuses, accourent toujours à Lourdes ?

 

Le 11 février 1858, une petite demoiselle » aquero » est apparue à une enfant de quatorze ans qui allait chercher du bois et des os parce qu’il n’y avait plus rien à manger dans sa famille.

 

Le choix de Dieu s’est posé sur une enfant de quatorze ans, ignorante et méprisée, pauvre qui ne savait ni lire, ni écrire : elle ne parlait que le patois. Mais elle aimait Jésus de tout son cœur.

 

La Vierge Marie est apparue dix-huit fois à Bernadette du 11 février au 16 juillet 1858.

 

Son message :

 

a)Priez pour la conversion des pécheurs

 

b)Allez boire à la Source et vous y laver

 

c)Allez dire aux prêtres de bâtir ici une chapelle et qu’on y vienne en procession

 

d)Je suis l’Immaculée Conception.

 

Lourdes, à l’école de sainte Bernadette,

 

« Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant » [1]

Retenons surtout les paroles de la Vierge à Bernadette :

« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais en l’autre. »[2]

 

Ecoutons Bernadette nous évoquer qui est Jésus pour elle :

 

« Alors, j’ai levé les yeux et je n’ai plus vu que Jésus seul,

Jésus seul pour But,

Jésus seul pour Maître,

Jésus seul pour Modèle,

Jésus seul pour Guide,

Jésus seul pour Joie,

Jésus seul pour Richesse,

Jésus seul pour Ami.

Oh oui, mon Jésus, soyez seul désormais mon Tout et ma Vie ».[3]

 

« Jésus doit régner dans mon cœur, dans mon esprit, dans ma volonté, enfin dans mon âme toute entière », écrit Bernadette.

 

 

 


[1] Carnets de notes intimes de Bernadette, Couvent de saint Gildard, Nevers

[2] Livre « ce que croyait Bernadette » de Monseigneur Théas, Editions Mame

[3] Litanie recueillie par sainte Bernadette et recopiée par elle sur une image

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